mercredi 11 octobre 2006
dimanche 20 août 2006
À vide
Le souffle court
Le coeur à vif
Le corps à vide
L'âme grise
L'arme à gauche
Fleur fanée
Soupirs railleurs
Souper ailleurs
Sous la rosée
Le coeur à vif
Le corps à vide
L'âme grise
L'arme à gauche
Fleur fanée
Soupirs railleurs
Souper ailleurs
Sous la rosée
mardi 30 mai 2006
L'arbre rose
Je ne verrai plus l'arbre rouge
si fin si frêle
Il y a tant d'arbres verts
si gros si forts
si fin si frêle
Il y a tant d'arbres verts
si gros si forts
samedi 22 avril 2006
Bientôt...
Bientôt
Il n'y aura plus de bourgeons
Que des fleurs
Et des feuilles
Et des fruits
Et mon coeur...
Ce sera demain
Et nous serons le jour d'après
Il n'y aura plus de bourgeons
Que des fleurs
Et des feuilles
Et des fruits
Et mon coeur...
Ce sera demain
Et nous serons le jour d'après
vendredi 17 mars 2006
Dernier hiver
Un soleil
triste
Coule tout doux
Un vent
frais froid
Brûle mes joues
C'est presque fin d'hiver blanc
D'un pas lourd lent
je marche
Pour la dernière fois
Tu as grise mine
ma ville
Couverte d'abrasifs
Lavis d'hiver
en allant
La vie, la vie en allée
Rares neiges
sèches sales
Sans âmes
Marie-Anne
La belle, ma belle
pleure, pleure
Coin Garnier
Et je m'en vais
me dire, me dire
Que je m'en vais
C'est la dernière fois
que je marche
Pour la première fois
triste
Coule tout doux
Un vent
frais froid
Brûle mes joues
C'est presque fin d'hiver blanc
D'un pas lourd lent
je marche
Pour la dernière fois
Tu as grise mine
ma ville
Couverte d'abrasifs
Lavis d'hiver
en allant
La vie, la vie en allée
Rares neiges
sèches sales
Sans âmes
Marie-Anne
La belle, ma belle
pleure, pleure
Coin Garnier
Et je m'en vais
me dire, me dire
Que je m'en vais
C'est la dernière fois
que je marche
Pour la première fois
Rituel d'écriture
Marcher
Marcher à fendre l'âme
Laisser les mots
Couler par la brèche
Recueillir la sève
Faire le feu
Laisser réduire
Jusqu'à consistance désirée
Marcher à fendre l'âme
Laisser les mots
Couler par la brèche
Recueillir la sève
Faire le feu
Laisser réduire
Jusqu'à consistance désirée
lundi 13 février 2006
Je ne suis pas libre d'écrire : vous me lisez

Un arbre
Très vieux
Très gros
Tordu
Vrillé
Monte péniblement vers le ciel
Avant de mourir
Des patineurs
Très beaux
Très jeunes
Glissent
Tournent
Vont et viennent en boucle
Sur l'étang
Gelé
Un lecteur
Ni vieux ni jeune
Ni beau ni laid
Une femme sûrement
Rent a car in Lebanon
Gebal-Byblos
Terminus
Tout le monde descend
Pour un café
Infâme
Au Dunkin Donuts
Café des Infidèles
Jbeil
Je ne suis pas libre de vous écrire : vous me lisez
dimanche 5 février 2006
Une note bleue
Je t'implore
Je t'explore
Et je plore
Au vent mauvais
Je m'exporte
Tu m'importes
Je te porte
Et m'emporte
Je te prie
Je te plie
Je te prends
Deça delà
Pareil à la feuille morte
Tout doucement sans faire de nuit
Je suis venu te dire
Les jours anciens
Et je pleure
Te dire
Et je pars
Sur le thème du "trombone fatigué"
proposé par Coïtus Impromptus V2, février 2006
Je t'explore
Et je plore
Au vent mauvais
Je m'exporte
Tu m'importes
Je te porte
Et m'emporte
Je te prie
Je te plie
Je te prends
Deça delà
Pareil à la feuille morte
Tout doucement sans faire de nuit
Je suis venu te dire
Les jours anciens
Et je pleure
Te dire
Et je pars
Sur le thème du "trombone fatigué"
proposé par Coïtus Impromptus V2, février 2006
jeudi 2 février 2006
Souvenirs de Volovostock II
Peut-être eut-il mieux valu que la grande Chicoine aux yeux verts, figure emblématique de la relaxation luxuriante et de la sexualité horticoliforme qui fit se morfondre en pâmoison des légions d'adolescents alors que le gros Bordeleau aux jambes arquées faisait se tordre les adolescentes de plaisir à sa seule vue, peut-être eut-il mieux valu qu'elle se penchât sur le sort des crapauds envahisseurs dont l'espèce importée de Barbarie Mineure au hasard des circonvolutions du Grand Tornon Express de la Volodistan Railway menaçait la survie des mouches à miel dont les nébuleuses stridentes multipliaient jusqu'à quelques fois par dix le nombre d'alternances du jour et de la nuit dans les montagnes de la Grande Botanesque au lieu comme elle l'a fait de se morfondre en vaines récriminations sur la distribution des fonds alloués par l'État pluri-central à l'insémination cyberpéridermique des femmes porteuses dont les facultés reproductrices étaient mystérieusement tombées sous la barre du zéro Gardian au lendemain de la fin du commencement de l'interminable altercation entre les Korasses d'Euthanasie de l'Est et les Pilasses de Souverénie, chamaille épique dont les retombées ont accéléré le déclin de l'Empire. Mais si tel avait été le cas nous n'en aurions jamais rien su tant le murmure de nos souvenirs aurait été couvert par le libre cours des stridences nébuleuses de telle sorte que moi, Alexandre Samuelson, je ne pourrais pas aujourd'hui ni demain vous narrer d'aussi élégante façon ce qui ne survint pas. Point, foi d'Eugène Proteau.
mercredi 1 février 2006
Souvenirs de Volovostock I
C'était un matin de juin. L'année importe peu puisqu'il n'est rien arrivé. Je n'avais pas dormi depuis une dizaine de mois. Ou peut-être moins. C'est ce qui ressort du téléversement scripturaire de la mémoire flageolante d'Eugène Proteau, le protozoaire protoplasmique. C'est ainsi que vous m'appelez. Du moins il me semble.
Vous, vous n'aviez pas encore vos lunettes noires. Celles sous lesquelles vous disparaissez sans que rien n'y paraisse. Vous étiez donc là. Alors que maintenant...
En ce temps le temps s'écoulait en spirale tandis que le grand Réal agglutiné autour d'un bol gluant de café sirupeux ruminait des orages à venir. Ce n'était donc pas un acouphène ce grondement lointain. Mais peut-être n'avez-vous rien entendu à cause du bruit assourdissant d'une nébuleuse de mouches à miel en errance.
Le chèvre chaud puait. Un mauvais chèvre. Et pourtant il n'est rien arrivé. C'est précisément pour cette raison que je m'en souviens. Autrement j'aurais tout oublié. Comme ce matin de juin. L'année importe peu.
À cette époque de grande déconfiture des hordes de crapauds guerriers parcouraient les vallées à la recherche des derniers claustrés, rares survivants du gel vert qui s'était répandu sur les contrées boréales à la faveur d'une élection fumeuse qui, c'est ce qu'on prétend, fut la dernière. Depuis, il n'est plus rien arrivé. Sinon j'aurais oublié. Comme ce matin, au déjeuner, alors que j'étais seul avec Eugène Proteau. Vous portiez vos lunettes noires.
Je suis Alexandre Samuelson, le dernier des facteurs d'orgue à tétons du Volodistan à pratiquer son art à Volovostock aux marches de la Barbarie Mineure. Vous êtes, Alexandra MacDonald, ombre d'un souvenir éteint, jardin de fleurs séchées sur les rives du Grand Lac Ensablé.
Vous, vous n'aviez pas encore vos lunettes noires. Celles sous lesquelles vous disparaissez sans que rien n'y paraisse. Vous étiez donc là. Alors que maintenant...
En ce temps le temps s'écoulait en spirale tandis que le grand Réal agglutiné autour d'un bol gluant de café sirupeux ruminait des orages à venir. Ce n'était donc pas un acouphène ce grondement lointain. Mais peut-être n'avez-vous rien entendu à cause du bruit assourdissant d'une nébuleuse de mouches à miel en errance.
Le chèvre chaud puait. Un mauvais chèvre. Et pourtant il n'est rien arrivé. C'est précisément pour cette raison que je m'en souviens. Autrement j'aurais tout oublié. Comme ce matin de juin. L'année importe peu.
À cette époque de grande déconfiture des hordes de crapauds guerriers parcouraient les vallées à la recherche des derniers claustrés, rares survivants du gel vert qui s'était répandu sur les contrées boréales à la faveur d'une élection fumeuse qui, c'est ce qu'on prétend, fut la dernière. Depuis, il n'est plus rien arrivé. Sinon j'aurais oublié. Comme ce matin, au déjeuner, alors que j'étais seul avec Eugène Proteau. Vous portiez vos lunettes noires.
Je suis Alexandre Samuelson, le dernier des facteurs d'orgue à tétons du Volodistan à pratiquer son art à Volovostock aux marches de la Barbarie Mineure. Vous êtes, Alexandra MacDonald, ombre d'un souvenir éteint, jardin de fleurs séchées sur les rives du Grand Lac Ensablé.
mercredi 25 janvier 2006
À la brunante
Le vent tombe
Les fleurs se taisent
L'orage ne gronde plus
Un goût d'amandes
Flotte
Dans l'air
Ciel onctueux persillé de blanc
Sur fond bleu
Et si nous marchions
Encore un peu
M'écouteriez-vous
Et si je vous disais
Il fait ciel d'aurore
Et c'est pourtant brunante
M'entendriez-vous
Les fleurs se taisent
L'orage ne gronde plus
Un goût d'amandes
Flotte
Dans l'air
Ciel onctueux persillé de blanc
Sur fond bleu
Et si nous marchions
Encore un peu
M'écouteriez-vous
Et si je vous disais
Il fait ciel d'aurore
Et c'est pourtant brunante
M'entendriez-vous
mercredi 18 janvier 2006
Virgule
Aux rives immortelles
Des songes d'étés
En allés
Le coma
Nuit éternelle
Virgule flottante
Point final
Sans décimer ni décimale
Nombre entier
Irrationnel
Suspens
Des songes d'étés
En allés
Le coma
Nuit éternelle
Virgule flottante
Point final
Sans décimer ni décimale
Nombre entier
Irrationnel
Suspens
mardi 17 janvier 2006
Loin comme Hochelaga
Paru d'abord sur Coïtus Impromptus V2
Elle était la fille d’un notable de souche
Prospère notaire d’Hochelaga
Marie-Louise était destinée à un riche marchand des villes
C’était à la fin de l’âge du cheval
Des Chinetoques de misère ont construit une voie ferrée
Au bout de la rue
Marie-Louise aimait marcher de l'autre côté
Là où le monde est différent
C'est là qu'elle a rencontré Georges
Ils ont pris le train pour s'établir plus loin
Beaucoup plus loin
De l'autre côté de Glenada où s'arrête le train
Plus loin que Glenada
Pour alimenter les commerces des nouvelles villes
Industrieuses
Sur les bords de la Rivière-aux-tumultes
Fils d’une lignée de marchands grossistes
Georges était plusieurs
Ils eurent six enfants quatre filles
Un jour le marchand s'enferma dans une chambre
De sa maison bourgeoise
Ne marchanda plus rien
Refusa de sortir
Des hommes en blanc vinrent le chercher
On l'enferma à Saint-Michel
À l’asile
Le temps passa
Il prenait du mieux disait-on
Elle refusa son retour
Tous s’entendaient
Curés notaires et autres marguilliers
La neurasthénie quand elle frappe l’homme
Est une condition
D’exclusion
À perpète
Marie-Louise se tint droite
Emménagea dans une maison ouvrière
Sur la rue Bordeleau
Derrière il y avait un poulailler
La voisine ne connaissait ni les bananes
Ni le lin des nappes
Marie-Louise se fit couturière
Sa mère d’Hochelaga lui fit envoyer un piano
Pour l’éducation des demoiselles
Tout était pour le mieux
Une nouvelle ère/aire s’ouvrait à eux
Elle était la fille d’un notable de souche
Prospère notaire d’Hochelaga
Marie-Louise était destinée à un riche marchand des villes
C’était à la fin de l’âge du cheval
Des Chinetoques de misère ont construit une voie ferrée
Au bout de la rue
Marie-Louise aimait marcher de l'autre côté
Là où le monde est différent
C'est là qu'elle a rencontré Georges
Ils ont pris le train pour s'établir plus loin
Beaucoup plus loin
De l'autre côté de Glenada où s'arrête le train
Plus loin que Glenada
Pour alimenter les commerces des nouvelles villes
Industrieuses
Sur les bords de la Rivière-aux-tumultes
Fils d’une lignée de marchands grossistes
Georges était plusieurs
Ils eurent six enfants quatre filles
Un jour le marchand s'enferma dans une chambre
De sa maison bourgeoise
Ne marchanda plus rien
Refusa de sortir
Des hommes en blanc vinrent le chercher
On l'enferma à Saint-Michel
À l’asile
Le temps passa
Il prenait du mieux disait-on
Elle refusa son retour
Tous s’entendaient
Curés notaires et autres marguilliers
La neurasthénie quand elle frappe l’homme
Est une condition
D’exclusion
À perpète
Marie-Louise se tint droite
Emménagea dans une maison ouvrière
Sur la rue Bordeleau
Derrière il y avait un poulailler
La voisine ne connaissait ni les bananes
Ni le lin des nappes
Marie-Louise se fit couturière
Sa mère d’Hochelaga lui fit envoyer un piano
Pour l’éducation des demoiselles
Tout était pour le mieux
Une nouvelle ère/aire s’ouvrait à eux
jeudi 12 janvier 2006
Love Fitness
La version originale de ce texte a été écrite pour Coïtus Impromptus
T0
J'ai trouvé! J'ai eu une illumination en marchant ce matin. C'est pourquoi j'aime marcher. J'ai trouvé! Je change de nom. À compter d'aujourd'hui je ne m'appelle plus Rémi Michaud. Dorénavant, je serai Abdul Parish.
T1
Je m'appelle Abdul Parish. Mon nomsouligne marque ma double origine. Je tiens le Parish de mon père qui fut d'abord pasteur à Dalhousie Station avant que d'être nommé ambassadeur de la Grande-Dalhousie en Perse. C'est là qu'il a connu ma mère par l'entremise entremetteuse de l'oncle Abdullah qui fit d'ailleurs la fortune de toute sa famille en vendant trois de ses nièces à des diplomates étrangers dont mon père le révérend Parish.
T2
Ce matin en marchant j'ai décidé de faire fortune. Je décide souvent de faire fortune en marchant. C'est pourquoi j'aime marcher. La fortune sourit à ceux qui marchent tôt disait l'oncle Abdullah qui fut un temps entraîneur de l'équipe olympique féminine de football de plage de Badgag. Coïncidence, mon père fut aussi un temps entraîneur à Badgag. Il avait charge d'âmes disait-il en réponse aux cris de Maure de ma mère quand il revenait épuisé de son programme d'entraînement avec les meneuses de claque du club de ringuette de al-Jadida. J'ai décidé de faire fortune en mettant à profit ce double bagage culturo-sportif qui est mon héritage le plus précieux. À compter de ce matin, je me mets à l'écriture d'un livre pratique sur l'entraînement à la baise sportive à être publié aux "Éditions Fitness".
T3
4e DE COUVERTURE
Que vous soyez un baiseur chevronné ou que vous vous livriez à la baise simplement pour le plaisir et pour être en forme, vous apprécierez les conseils d'Abdull Publish, le large éventail d'exercices et les programmes d'entraînement que cet ouvrage vous donne:
Écrit par un expert "La Baise Sportive" fait partie d'une nouvelle série qui permet à ceux qui veulent être en forme et à tous les baiseurs, quel que soit leur niveau, une approche adaptée et pratique afin de leur permettre d'établir un programme d'entraînement efficace.
Dans la même collection:
Histoire raisonnée de l'amour analogique.
Prolégomène à l'amour digital.
T0
J'ai trouvé! J'ai eu une illumination en marchant ce matin. C'est pourquoi j'aime marcher. J'ai trouvé! Je change de nom. À compter d'aujourd'hui je ne m'appelle plus Rémi Michaud. Dorénavant, je serai Abdul Parish.
T1
Je m'appelle Abdul Parish. Mon nom
T2
Ce matin en marchant j'ai décidé de faire fortune. Je décide souvent de faire fortune en marchant. C'est pourquoi j'aime marcher. La fortune sourit à ceux qui marchent tôt disait l'oncle Abdullah qui fut un temps entraîneur de l'équipe olympique féminine de football de plage de Badgag. Coïncidence, mon père fut aussi un temps entraîneur à Badgag. Il avait charge d'âmes disait-il en réponse aux cris de Maure de ma mère quand il revenait épuisé de son programme d'entraînement avec les meneuses de claque du club de ringuette de al-Jadida. J'ai décidé de faire fortune en mettant à profit ce double bagage culturo-sportif qui est mon héritage le plus précieux. À compter de ce matin, je me mets à l'écriture d'un livre pratique sur l'entraînement à la baise sportive à être publié aux "Éditions Fitness".
T3
4e DE COUVERTURE
Que vous soyez un baiseur chevronné ou que vous vous livriez à la baise simplement pour le plaisir et pour être en forme, vous apprécierez les conseils d'Abdull Publish, le large éventail d'exercices et les programmes d'entraînement que cet ouvrage vous donne:
- des conseils pour commencer un programme d'entraînement en baise sportive, du choix du ou de la partenaire à l'évaluation de votre niveau de forme actuel;
- six zones d'entraînement contenant 56 exercices (45 d'intérieur et 11 d'extérieur) qui vous permettent de vous entraîner à votre rythme;
- six programmes-échantillons qui vous indiquent comment organiser vos exercices en toute sécurité et avec efficacité selon un plan qui satisfasse vos besoins.
Écrit par un expert "La Baise Sportive" fait partie d'une nouvelle série qui permet à ceux qui veulent être en forme et à tous les baiseurs, quel que soit leur niveau, une approche adaptée et pratique afin de leur permettre d'établir un programme d'entraînement efficace.
Dans la même collection:
Histoire raisonnée de l'amour analogique.
Prolégomène à l'amour digital.
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