Je crie
pour ne pas être entendu
Je tressaille
d'allégresse
Et Joyeux Noël vieux frères
Je trépigne
d'impatience
Et Bonne Année grands-mères
Je blogue
à tout vent
La grande roussse
même s'est tue
Seule badine
Nadine du non-lieu
Dits, édits et diktats
Je piaille
Le coeur sur la paille
Le silence m'effraie
Je vous parle
parle et vous parle
Seul me vient l'écho
Morose
De mes silences
Tus
On tourne
Terre ronde
On tourne en silence
Et je crie pour ne pas être entendu
Parmi les silences lus
samedi 31 décembre 2005
mardi 27 décembre 2005
Le dernier solstice
La version originale de ce texte a été écrite pour Coïtus Impromptus
Ne dites pas ma belle
Que le soleil s'est arrêté
Un soir de décembre
La neige était belle
Noire
Ne dites surtout pas ma belle
Que nos jours sont comptés
Qu'il n'y a qu'un hiver
Le dernier
La dernière étreinte
Le dernier solstice
Ne dites rien ma belle
Surtout pas
Que nos jours sont comptés
Que la dernière nuit
C'était la nuit dernière
Neige noire
Ne dites pas ma belle
Que le soleil s'est arrêté
Un soir de décembre
La neige était belle
Noire
Ne dites surtout pas ma belle
Que nos jours sont comptés
Qu'il n'y a qu'un hiver
Le dernier
La dernière étreinte
Le dernier solstice
Ne dites rien ma belle
Surtout pas
Que nos jours sont comptés
Que la dernière nuit
C'était la nuit dernière
Neige noire
lundi 19 décembre 2005
Les orignaux du soir
Quel émoi
Quelle brûlure
On sonne à la porte
Les outardes passent droit
Ne font plus halte
À Saint-Barthélemy
Foncent sur Kuujjuaq
En lieu j'entends la plainte lascive
Des femmes de slush
Rires éteints
Redoux des lendemains de bordée
Ni chaud ni froid
Méchante belle tempête
Des cristaux
De feu
Pincent
Tout doux
Vous avez bonne mine
Ce matin ma vieille
L'oeil espiègle
On sonne à la porte
Où sont les orignaux du parc Lafontaine
Où sont les mousses les lichens
Des chenilles déneigent la glace de l'étang
Des patineurs derrière
La sonnerie de la porte
S'est tue
S'est tue
À la nue
Accablante
Quelle brûlure
On sonne à la porte
Les outardes passent droit
Ne font plus halte
À Saint-Barthélemy
Foncent sur Kuujjuaq
En lieu j'entends la plainte lascive
Des femmes de slush
Rires éteints
Redoux des lendemains de bordée
Ni chaud ni froid
Méchante belle tempête
Des cristaux
De feu
Pincent
Tout doux
Vous avez bonne mine
Ce matin ma vieille
L'oeil espiègle
On sonne à la porte
Où sont les orignaux du parc Lafontaine
Où sont les mousses les lichens
Des chenilles déneigent la glace de l'étang
Des patineurs derrière
La sonnerie de la porte
S'est tue
S'est tue
À la nue
Accablante
dimanche 11 décembre 2005
Dimanche
Un ciel
voilé
À demi
La neige
bleue
Dans les champs
C'est dimanche
Décembre en gris
Fadeurs d'hiver
voilé
À demi
La neige
bleue
Dans les champs
C'est dimanche
Décembre en gris
Fadeurs d'hiver
vendredi 2 décembre 2005
Nuit d'hiver
L'aurore tarde à venir
J'entends un éclat blanc
Sec
Des grincements
Assourdis
La neige sèche dans les champs
Se déchire
Tonne
La chair des bouleaux
Là-bas derrière la maison
Se tord comme une souffrance
Il n'y a bête qui vive
À cette heure encore
Et pourtant c'est le matin
Des fumées montent dans le ciel
Des prières pour qu'enfin vienne l'aurore
D'une gaze rose
Panser la morne nuit d'éternel hiver
J'entends un éclat blanc
Sec
Des grincements
Assourdis
La neige sèche dans les champs
Se déchire
Tonne
La chair des bouleaux
Là-bas derrière la maison
Se tord comme une souffrance
Il n'y a bête qui vive
À cette heure encore
Et pourtant c'est le matin
Des fumées montent dans le ciel
Des prières pour qu'enfin vienne l'aurore
D'une gaze rose
Panser la morne nuit d'éternel hiver
lundi 28 novembre 2005
Où sont...
Où sont les fruits, les fleurs et les feuilles
Où sont les poètes et les joueurs de luth
Il pleut froid sur Montréal
Le verglas couvre tout
Brillance fugace
Éphémère linceul
Tout s'arrête un seul jour
Ploient les branches
Sans fruits, fleurs ni feuilles
Meurent les poètes
Sans un cri, ni pleurs
Personne pour célébrer le deuil
Le deuil
Des vieillards encore jeunes
L'âme déjà pétrifiée
Pissent sur les incandescentes
Naissances
Plus rien ne vaut
Ils pleurent de n'avoir que des souvenirs
Froids
Bandes de vieux crisses de chiâleux
Vieilles slush sans corps et sans coeurs
Des lendemains de verglas
Regardez comme la neige est belle qui vient
Qui vient
Où sont les poètes et les joueurs de luth
Il pleut froid sur Montréal
Le verglas couvre tout
Brillance fugace
Éphémère linceul
Tout s'arrête un seul jour
Ploient les branches
Sans fruits, fleurs ni feuilles
Meurent les poètes
Sans un cri, ni pleurs
Personne pour célébrer le deuil
Le deuil
Des vieillards encore jeunes
L'âme déjà pétrifiée
Pissent sur les incandescentes
Naissances
Plus rien ne vaut
Ils pleurent de n'avoir que des souvenirs
Froids
Bandes de vieux crisses de chiâleux
Vieilles slush sans corps et sans coeurs
Des lendemains de verglas
Regardez comme la neige est belle qui vient
Qui vient
dimanche 20 novembre 2005
Conjugaisons
C'est à l'assertif présent
Que je suis
Je crois tu crois nous croyons
Pour être
C'est au dubitatif de tous les temps
Que je vis
Je chante je ris je pleure je crie
Pour vivre
C'est à l'imparfait du disjonctif
Que j'aime
Pour ne pas mourir
Tout à fait
Votre cul tel un iris d'eau
Se balance au dessus du temps
Et mourir se conjugue
Souverain
Au présent du poétif
Que je suis
Je crois tu crois nous croyons
Pour être
C'est au dubitatif de tous les temps
Que je vis
Je chante je ris je pleure je crie
Pour vivre
C'est à l'imparfait du disjonctif
Que j'aime
Pour ne pas mourir
Tout à fait
Votre cul tel un iris d'eau
Se balance au dessus du temps
Et mourir se conjugue
Souverain
Au présent du poétif
Le dernier métro
Je ne prendrai pas le métro
Je n'ai pas de correspondance
J'ai oublié
Ni mes lettres de créances
D'où je viens il n'y a pas de gens heureux
J'ai oublié
Où je vais je ne sais la couleur des feux
Ou est-ce le ciel qui se mire dans mes yeux
Rouge
Est-ce que jeudi matin te convient, vieux frère?
Si tu savais tout ce qu'il nous reste à faire
Depuis hier
Jusqu'à demain
Surtout ne rien dire
Ne pas croire pour ne pas pleurer
Rire
Le métro partira sans moi
Je marcherai droit
Jusque là
Si je frisonne
C'est qu'il y fait froid
Surtout ne croire personne
Ni dieu ni Diable
Bien au delà
Charivari et grand aria
Nous partirons ensemble pour Ouarzazata
Vous avez marché jusqu'ici! me direz-vous
Avez-vous vos lettres de créances? me demanderez vous
Je n'ai pas de correspondance
J'ai oublié
Ni mes lettres de créances
D'où je viens il n'y a pas de gens heureux
J'ai oublié
Où je vais je ne sais la couleur des feux
Ou est-ce le ciel qui se mire dans mes yeux
Rouge
Est-ce que jeudi matin te convient, vieux frère?
Si tu savais tout ce qu'il nous reste à faire
Depuis hier
Jusqu'à demain
Surtout ne rien dire
Ne pas croire pour ne pas pleurer
Rire
Le métro partira sans moi
Je marcherai droit
Jusque là
Si je frisonne
C'est qu'il y fait froid
Surtout ne croire personne
Ni dieu ni Diable
Bien au delà
Charivari et grand aria
Nous partirons ensemble pour Ouarzazata
Vous avez marché jusqu'ici! me direz-vous
Avez-vous vos lettres de créances? me demanderez vous
samedi 19 novembre 2005
Si nous n'étions que...
Des coccinelles
bleues
Des salades
vertes
Des macaques
casaques
À la dérive
au large de Causapscal
Codicilles
au désordre du monde
Souvenirs
anachroniques du futur antérieur
Vire-capots
de la survenance
Banc de krill
à l'ouest de l'Antarctique
Festin de la grande baleine
bleues
Des salades
vertes
Des macaques
casaques
À la dérive
au large de Causapscal
Codicilles
au désordre du monde
Souvenirs
anachroniques du futur antérieur
Vire-capots
de la survenance
Banc de krill
à l'ouest de l'Antarctique
Festin de la grande baleine
L'église Saint-Stanislas
Trois chaises à la main
Il sortait du grand bazar
Maladroit
N'apportez pas vos chaises en paradis
Lui avait dit la vieille femme
Les places sont réservées
Chacun son bac vert
Avait répondu l'autre
L'homme aux cheveux bleus
Qu'ils reposent en paix
Avait marmonné le curé
Désoeuvré
La table aussi
Était bancale
Il sortait du grand bazar
Maladroit
N'apportez pas vos chaises en paradis
Lui avait dit la vieille femme
Les places sont réservées
Chacun son bac vert
Avait répondu l'autre
L'homme aux cheveux bleus
Qu'ils reposent en paix
Avait marmonné le curé
Désoeuvré
La table aussi
Était bancale
L'odeur des mots
Je suis un pèlerin
de l'imaginaire
Un itinérant
de la lettre morte
Je me recueille
dans les livres d'images
Je me cueille
comme feuille morte
Je marche
sur le flanc d'un volcan
Je ne veux pas naître
Je randonne
Je m'abandonne
Je déraisonne
Je me cramponne
Aux glaces noires du silence
Je me tais
Et vous dit la grâce
de l'espace blanc
Du blanc béat
B-A ba
Thuriféraire de l'abécédaire
Je suis un recycleur
Un farfouilleur
Les mots sont des bacs verts
Pêle-mêle de pense-bêtes
Je suis un bricoleur
un recycleur
Un mot ou l'autre
De temps à autre
S'enflamme
et se consume
Brûle le sens
Comme brûle l'encens
Autour des catafalques
Où reposent les proses frigides
de l'imaginaire
Un itinérant
de la lettre morte
Je me recueille
dans les livres d'images
Je me cueille
comme feuille morte
Je marche
sur le flanc d'un volcan
Je ne veux pas naître
Je randonne
Je m'abandonne
Je déraisonne
Je me cramponne
Aux glaces noires du silence
Je me tais
Et vous dit la grâce
de l'espace blanc
Du blanc béat
B-A ba
Thuriféraire de l'abécédaire
Je suis un recycleur
Un farfouilleur
Les mots sont des bacs verts
Pêle-mêle de pense-bêtes
Je suis un bricoleur
un recycleur
Un mot ou l'autre
De temps à autre
S'enflamme
et se consume
Brûle le sens
Comme brûle l'encens
Autour des catafalques
Où reposent les proses frigides
vendredi 18 novembre 2005
Vous êtes en retard
Vous êtes en retard
Couleur somptueuse de la beauté
Je ne vous attendais plus
Êtes-vous seule
Et vos soeurs qui vous accompagnaient
Ont-elles péri dans les affres noires
Restez je vous en prie
Ne partez pas si tôt
L'hiver est si près
Et vous effluves somptuaires de l'ambre gris
Que ne ravivez l'extase et l'enchantement
Je souffre depuis hier ou ne sais quand
Tant le temps est sombre et lent
Couleur somptueuse de la beauté
Je ne vous attendais plus
Êtes-vous seule
Et vos soeurs qui vous accompagnaient
Ont-elles péri dans les affres noires
Restez je vous en prie
Ne partez pas si tôt
L'hiver est si près
Et vous effluves somptuaires de l'ambre gris
Que ne ravivez l'extase et l'enchantement
Je souffre depuis hier ou ne sais quand
Tant le temps est sombre et lent
Lumière blanche
Il y eut un été
Il y eut un automne
Ce matin
L'hiver
D'un coup sec
Froid qui me pince l'âme
Je marche doute au corps
Il n'y a pas de neige
Pas encore
Mais la lumière
La lumière
Toute blanche
Il y eut un automne
Ce matin
L'hiver
D'un coup sec
Froid qui me pince l'âme
Je marche doute au corps
Il n'y a pas de neige
Pas encore
Mais la lumière
La lumière
Toute blanche
jeudi 17 novembre 2005
mercredi 16 novembre 2005
L'inspiration vient en marchant
Tu me zigonnes les neurones
Tu me phagocytes les astrocytes
Puis ça fait tilt
Pas de partie gratuite
Le vent se lève
Fort
La pluie tombe
Dru
Je me réfugie
Chez Papi
Repas légers
Un expresso bien tassé
On s'est trompé
On va changer d'côté
C'est pas pour aujourd'hui
Tu me phagocytes les astrocytes
Puis ça fait tilt
Pas de partie gratuite
Le vent se lève
Fort
La pluie tombe
Dru
Je me réfugie
Chez Papi
Repas légers
Un expresso bien tassé
On s'est trompé
On va changer d'côté
C'est pas pour aujourd'hui
mardi 15 novembre 2005
Vos gueules, les mères de notaires
Vos gueules, les mères!
Les bonnes mères
Les mères parfaites
Les mères de notaires
Laissez-moi vivre
Laissez-moi dire
Faites-moi rire
Vous m'avez dit qui j'étais
Vous m'avez appris mon rang et mon sang
Je suis qui vous avez dit
Ma mère
Vous leur avez dit le bien et le mal
Inculqué des vérités bien faites
Ils pensent droit, ils pensent court
Mes petits qui n'en sont plus
Vous nommez leurs émois
Leurs joies leurs peines et leurs colères
Vous inventez leur âme
À vos petits si petits
Vous êtes nos mères
Responsables et mesurées
Parfaites
Nous sommes vos enfants
Fugueurs aux fougues fugaces
Gentils
Obéissants
Vos gueules, les mères
Fausses domestiques
Qui domestiquez l'enfant fauve
Au nom du père
Et du père
Lui au moins on peut le tuer
C'est répertorié
Pas vous les parfaites
Les imperfectibles
Les pas tuables
Je vous veux irresponsables
Houleuses
Et turbulentes
Berçantes tolérantes
Berceuses heureuses
Je vous rêve sans mission
Ne sachant pas qui je suis
Ne me disant pas ce que je pense
N'inventant pas mon âme
Cessez d'être mères
Laissez-nous la vie
Puisque vous la donnez
Je vous aime irréfléchies et maladroites
Et vos petits malappris mal dégrossis
Bien malgré vous ma mère
Je suis parvenu à ne pas être notaire
Quoique votre fils ma soeur soit administrateur
J'espère pour lui qu'il sache lire encore
Et vous ma fille je rêve pour votre fils
Des troubles de l'âme qui le feront naître
Jamais je ne pisserai sur vos tombes
Mères parfaites
Puisque vous êtes immortelles
Les bonnes mères
Les mères parfaites
Les mères de notaires
Laissez-moi vivre
Laissez-moi dire
Faites-moi rire
Vous m'avez dit qui j'étais
Vous m'avez appris mon rang et mon sang
Je suis qui vous avez dit
Ma mère
Vous leur avez dit le bien et le mal
Inculqué des vérités bien faites
Ils pensent droit, ils pensent court
Mes petits qui n'en sont plus
Vous nommez leurs émois
Leurs joies leurs peines et leurs colères
Vous inventez leur âme
À vos petits si petits
Vous êtes nos mères
Responsables et mesurées
Parfaites
Nous sommes vos enfants
Fugueurs aux fougues fugaces
Gentils
Obéissants
Vos gueules, les mères
Fausses domestiques
Qui domestiquez l'enfant fauve
Au nom du père
Et du père
Lui au moins on peut le tuer
C'est répertorié
Pas vous les parfaites
Les imperfectibles
Les pas tuables
Je vous veux irresponsables
Houleuses
Et turbulentes
Berçantes tolérantes
Berceuses heureuses
Je vous rêve sans mission
Ne sachant pas qui je suis
Ne me disant pas ce que je pense
N'inventant pas mon âme
Cessez d'être mères
Laissez-nous la vie
Puisque vous la donnez
Je vous aime irréfléchies et maladroites
Et vos petits malappris mal dégrossis
Bien malgré vous ma mère
Je suis parvenu à ne pas être notaire
Quoique votre fils ma soeur soit administrateur
J'espère pour lui qu'il sache lire encore
Et vous ma fille je rêve pour votre fils
Des troubles de l'âme qui le feront naître
Jamais je ne pisserai sur vos tombes
Mères parfaites
Puisque vous êtes immortelles
Libellés :
Cris
vendredi 4 novembre 2005
Les derniers humains
Entre le Café Byblos et les Derniers humains
J'erre espace blanc je te cherche
J'ai longtemps fréquenté le Porté disparu
Pour les yeux d'Hélène
Le soleil du matin
Toutes lumières irradiantes
Portes closes
Paupières fermées
J'erre espace blanc je te cherche
Entre le Café Byblos et les Derniers humains
Ici Emela la patronne la mère
Règne
Lumière crue vive froide
Mère de toutes les certitudes
Là le jugement dernier n'aura pas lieu
Le patron patibulaire prononce un non-dieu
Feu catatonique
Restes humains non-identifiés
Les mustangs ne courrent plus
Sur l'écran du Château
La marquise précise
Dieu est pardon
Célébration à 10 heures
J'erre espace blanc je te cherche
Il y a si peu de la coupe aux lèvres
Entre le Café Byblos et les Derniers humains
J'erre espace blanc je te cherche
J'ai longtemps fréquenté le Porté disparu
Pour les yeux d'Hélène
Le soleil du matin
Toutes lumières irradiantes
Portes closes
Paupières fermées
J'erre espace blanc je te cherche
Entre le Café Byblos et les Derniers humains
Ici Emela la patronne la mère
Règne
Lumière crue vive froide
Mère de toutes les certitudes
Là le jugement dernier n'aura pas lieu
Le patron patibulaire prononce un non-dieu
Feu catatonique
Restes humains non-identifiés
Les mustangs ne courrent plus
Sur l'écran du Château
La marquise précise
Dieu est pardon
Célébration à 10 heures
J'erre espace blanc je te cherche
Il y a si peu de la coupe aux lèvres
Entre le Café Byblos et les Derniers humains
lundi 31 octobre 2005
Je suis un peuple métèque
Je suis un peuple sans feu ni lieu
Un peuple métèque
Je suis de braises et de cendres
De glace et de lacs
Frette et blanc
Noir et grand
Mornes éclats de nos aïeux
Débats sans foi ni dieux
Nous sommes des chasseurs sédentaires
Des agriculteurs nomades
Des guerriers sans peurs
Pacifistes sans réserves
Je suis de Poitiers en Poitou
Toujours m'a raconté ma mère
Je suis de Normandie
Dit mon père en écho
Tous les deux sont morts à Belfast
Affamés, trucidés, suicidés
Tous les deux venaient de Londres
Avaient fait fortune à Édimbourg
Ils étaient commerçants et mendiants
J'étais orphelin de rang
Qui donc récoltait le maïs
Naviguait dans l'écorce?
Qui donc a couru les bois,
Négocié la fourrure?
Cultivé la terre,
Imaginé les villes?
Et coupé le bois, et vendu le bois?
Et construit les bateaux
Et vendu les bateaux?
Et fait la guerre
Et parcouru les mers?
Quelconques conquérants conquis
Dont l'ailleurs est ici
Les hivernants sont repartis
De corps ou d'esprit
Les autres habitent toujours ici
De coeur et d'esprit
Bandes d'habitants
Conquérants conquis et cocus font bon ménage
Dans ce pays qui n'existe pas
Ce pays sans patrie
Ce pays castré
Par ses mères patries
Cessez vos rêves insensés
Vous serez pendus au Pied-du-Courant
Irresponsables ingouvernables
Établis le long des voies d'eau
Habitants des villes, habitants des champs
Creuseurs de "ch'nails" et de canaux
Poseurs de tails* et de rails
Jarrets noirs et autres colons,
Des rongeux de balustre en colère,
Des Bloques, des Chintock et des Pollock
Pas encore de Kmers ni de Viets
Des suceux de nanane
Mais pas encore de mangeux de pain naan
La Barbade est loin sur les pintes de mélasse
La Grenade n'est surtout pas un fruit
Et pas encore une île
Les Syriens sont des juifs qui fréquentent la messe
Et communient sous les espèces
Sam et ses Steinberg ne sont pas un groupe rock
Et je ne rêve pas encore de tartinade Mouhara chez Adonis
Une patate sauce au Ritz,
Chez Cassar, le père, me comble d'aise
Existe-t-il ce vaillant Morini
Du régiment de Carignan?
Jean-Talon avant d'être marché
Fut-il vraiment intendant?
On dit que Deschamps était un humoriste
Et que Michel Mpambara fait salle comble
À Chicoutimi
Je roule à vélo sur le Lakeshore
Avec Abramson le bourru et Notkin l'obséquieux
Neale la rigolote et Deslauriers le polyglotte
Un peloton du dimanche sans histoire.
Vous dites, mon cher Venster?
La planète est une peau de chagrin
Ratatinée, de boue séchée,
L'or noir fume et m'enfume
L'ours polaire se noie sous les tropiques
Le fleuve est un chenal à creuser
Les journaux sont des galettes à la menace
Quand les hommes vivront d'amour
Quand les hommes vivront d'amour
C'est plein de misères plein de misère
Nous ne sommes pas morts mon frère
Nous ne sommes pas forts mon frère
Romain, cyrillique et grec, les alphabets,
Ni romain, ni cyrillique, ni grec l'alphabet
On écrit de droite à gauche
De bas en haut et inversement
Vous êtes de l'Inde ou du Pakistan
De l'Argentine ou du Salvador
Philippin! vous m'en direz tant
Les prix sont bons chez Sakaris
On se bouscule à l'Olivier
Pour la viande Halal de Monsieur Rekik
Célestine servira ce soir son poulet créole
Je suis un peuple métèque
Rien qu'un peuple d'habitants
Nous sommes vivants mon frère
Et il nous plaît de vivre ensemble
À la métèque à la Manic
Tamdidelam, tamdidelou
Tamdidelam, didelou
La coque rouillée du Majestic
Fend l'eau du chenal
Le fleuve est à refaire
Je suis un peuple d'habitants
Sans droit de cité
Je suis un peuple de métèques
Sans feu ni lieu
Une terre à inventer
Une terre à partager
D'ousse que ch'ue
D'ousse que t'é
Ousse qu'on é
Tamdidelam, tamdidelou
Tamdidelam, didelou
_________________________
* tails : dormants de chemin de fer
Un peuple métèque
Je suis de braises et de cendres
De glace et de lacs
Frette et blanc
Noir et grand
Mornes éclats de nos aïeux
Débats sans foi ni dieux
Nous sommes des chasseurs sédentaires
Des agriculteurs nomades
Des guerriers sans peurs
Pacifistes sans réserves
Je suis de Poitiers en Poitou
Toujours m'a raconté ma mère
Je suis de Normandie
Dit mon père en écho
Tous les deux sont morts à Belfast
Affamés, trucidés, suicidés
Tous les deux venaient de Londres
Avaient fait fortune à Édimbourg
Ils étaient commerçants et mendiants
J'étais orphelin de rang
Qui donc récoltait le maïs
Naviguait dans l'écorce?
Qui donc a couru les bois,
Négocié la fourrure?
Cultivé la terre,
Imaginé les villes?
Et coupé le bois, et vendu le bois?
Et construit les bateaux
Et vendu les bateaux?
Et fait la guerre
Et parcouru les mers?
Quelconques conquérants conquis
Dont l'ailleurs est ici
Les hivernants sont repartis
De corps ou d'esprit
Les autres habitent toujours ici
De coeur et d'esprit
Bandes d'habitants
Conquérants conquis et cocus font bon ménage
Dans ce pays qui n'existe pas
Ce pays sans patrie
Ce pays castré
Par ses mères patries
Cessez vos rêves insensés
Vous serez pendus au Pied-du-Courant
Irresponsables ingouvernables
Établis le long des voies d'eau
Habitants des villes, habitants des champs
Creuseurs de "ch'nails" et de canaux
Poseurs de tails* et de rails
Jarrets noirs et autres colons,
Des rongeux de balustre en colère,
Des Bloques, des Chintock et des Pollock
Pas encore de Kmers ni de Viets
Des suceux de nanane
Mais pas encore de mangeux de pain naan
La Barbade est loin sur les pintes de mélasse
La Grenade n'est surtout pas un fruit
Et pas encore une île
Les Syriens sont des juifs qui fréquentent la messe
Et communient sous les espèces
Sam et ses Steinberg ne sont pas un groupe rock
Et je ne rêve pas encore de tartinade Mouhara chez Adonis
Une patate sauce au Ritz,
Chez Cassar, le père, me comble d'aise
Existe-t-il ce vaillant Morini
Du régiment de Carignan?
Jean-Talon avant d'être marché
Fut-il vraiment intendant?
On dit que Deschamps était un humoriste
Et que Michel Mpambara fait salle comble
À Chicoutimi
Je roule à vélo sur le Lakeshore
Avec Abramson le bourru et Notkin l'obséquieux
Neale la rigolote et Deslauriers le polyglotte
Un peloton du dimanche sans histoire.
Vous dites, mon cher Venster?
La planète est une peau de chagrin
Ratatinée, de boue séchée,
L'or noir fume et m'enfume
L'ours polaire se noie sous les tropiques
Le fleuve est un chenal à creuser
Les journaux sont des galettes à la menace
Quand les hommes vivront d'amour
Quand les hommes vivront d'amour
C'est plein de misères plein de misère
Nous ne sommes pas morts mon frère
Nous ne sommes pas forts mon frère
Romain, cyrillique et grec, les alphabets,
Ni romain, ni cyrillique, ni grec l'alphabet
On écrit de droite à gauche
De bas en haut et inversement
Vous êtes de l'Inde ou du Pakistan
De l'Argentine ou du Salvador
Philippin! vous m'en direz tant
Les prix sont bons chez Sakaris
On se bouscule à l'Olivier
Pour la viande Halal de Monsieur Rekik
Célestine servira ce soir son poulet créole
Je suis un peuple métèque
Rien qu'un peuple d'habitants
Nous sommes vivants mon frère
Et il nous plaît de vivre ensemble
À la métèque à la Manic
Tamdidelam, tamdidelou
Tamdidelam, didelou
La coque rouillée du Majestic
Fend l'eau du chenal
Le fleuve est à refaire
Je suis un peuple d'habitants
Sans droit de cité
Je suis un peuple de métèques
Sans feu ni lieu
Une terre à inventer
Une terre à partager
D'ousse que ch'ue
D'ousse que t'é
Ousse qu'on é
Tamdidelam, tamdidelou
Tamdidelam, didelou
_________________________
* tails : dormants de chemin de fer
dimanche 30 octobre 2005
Déjà l'hiver
Je ne crois plus que la terre est ronde
Mais dites-moi au moins qu'il ne neige pas à Lisbonne
Je n'irai pas à Carcassonne, avec vous,
Ni ne verrai Agrigente, dame,
Tant l'éclat de vos yeux
A d'ores la couleur douce du repos
Cessez de vous tourmenter
Ni de pleurer, ma belle
Dormez, dormez, belle Corrine
L'hiver est si vite arrivé
Puisque déjà fleurit le dernier printemps
Mais dites-moi au moins qu'il ne neige pas à Lisbonne
Je n'irai pas à Carcassonne, avec vous,
Ni ne verrai Agrigente, dame,
Tant l'éclat de vos yeux
A d'ores la couleur douce du repos
Cessez de vous tourmenter
Ni de pleurer, ma belle
Dormez, dormez, belle Corrine
L'hiver est si vite arrivé
Puisque déjà fleurit le dernier printemps
lundi 17 octobre 2005
1965
Ayant réalisé le procédé inverse de l'endosmose abusive de l'assertorique dans l'apodictique, le comédien s'asseoit dans la salle et se donne un spectacle;
Et c'est un monde à mourir de rire, un opéra sur un air de twist où le barbier de Séville, un nommé Garofi, devient cycliste funambule et lave les dents de l'hippopotame avec une brosse à plancher.
Le bal des voleurs de réverbères et des allumeurs de banques... Et le charmeur de serpents qui meurt dans son char, une grappe de chats à la main... C'est la vraie foire aux encres.
C'est fatal.
Plus haut que la cime des feux
Croissent les arbres morts
Coulent les eaux stagnantes !
Créons la nouvelle oasis
Élevons cette autre Manic
Forgée dans la courbe lumineuse.
Et c'est un monde à mourir de rire, un opéra sur un air de twist où le barbier de Séville, un nommé Garofi, devient cycliste funambule et lave les dents de l'hippopotame avec une brosse à plancher.
Le bal des voleurs de réverbères et des allumeurs de banques... Et le charmeur de serpents qui meurt dans son char, une grappe de chats à la main... C'est la vraie foire aux encres.
C'est fatal.
Plus haut que la cime des feux
Croissent les arbres morts
Coulent les eaux stagnantes !
Créons la nouvelle oasis
Élevons cette autre Manic
Forgée dans la courbe lumineuse.
dimanche 2 octobre 2005
Dimanche d'automne
C'est octobre
Le soleil paresse bas dans le ciel
Un velours à ne pas se presser
Les chalands sourient
Ont tout leur temps
Madame l'Archevêque aussi
Le boulanger n'a déjà plus de pain
Il n'est pas deux heures
C'est dimanche
Tout s'étiole
Deo gratias
Le soleil paresse bas dans le ciel
Un velours à ne pas se presser
Les chalands sourient
Ont tout leur temps
Madame l'Archevêque aussi
Le boulanger n'a déjà plus de pain
Il n'est pas deux heures
C'est dimanche
Tout s'étiole
Deo gratias
mardi 27 septembre 2005
Légumes mélangés et autres florilèges
Alphonse Allais, poète en os troubles
La vie est un remake des chants du mal d'Aurore
Soleil frais d'automne botulique
La vie est un remake des chants du mal d'Aurore
Soleil frais d'automne botulique
lundi 26 septembre 2005
Café Byblos
Au commencement était le verbe
Que n’ai-je compris plus tôt
Les mots sont des cristaux
Les livres des glaciers
Les biblios des biblios
Madame Pouf règne sur le Café Byblos
Faire fondre la neige des mots
La glace des dicos
Découvrir le feu, le fou,
Le cri furieux du fou du feu
Votre tentative de connexion a échoué
À l’ombre des clichés
La cathédrale des mots
Expressions, associations,
Assonances, assommances
Affichage Insertion Format Outils Fenêtre
Aide disponible sous F1
Sous le soleil des faux
À l’ombre des mots
Il n’y a plus de Kilimandjaro
Le Manitoba ne répond plus
Le Mont-Gomery accouche d’une souris
Ne pas oublier de sauvegarder
Sauvegarder sans partage
Contrairement aux Tibias de la vallée de la Logan
Je n’ai jamais cru que les oiseaux avaient un sixième sens
Madame Pouf un cabinet d'essences
Au commencement était le verbe
Il y eut un soir, il y eut un matin
Et vint le correcteur grammatical
Que n’ai-je compris plus tôt
Les mots sont des cristaux
Les livres des glaciers
Les biblios des biblios
Madame Pouf règne sur le Café Byblos
Faire fondre la neige des mots
La glace des dicos
Découvrir le feu, le fou,
Le cri furieux du fou du feu
Votre tentative de connexion a échoué
À l’ombre des clichés
La cathédrale des mots
Expressions, associations,
Assonances, assommances
Affichage Insertion Format Outils Fenêtre
Aide disponible sous F1
Sous le soleil des faux
À l’ombre des mots
Il n’y a plus de Kilimandjaro
Le Manitoba ne répond plus
Le Mont-Gomery accouche d’une souris
Ne pas oublier de sauvegarder
Sauvegarder sans partage
Contrairement aux Tibias de la vallée de la Logan
Je n’ai jamais cru que les oiseaux avaient un sixième sens
Madame Pouf un cabinet d'essences
Au commencement était le verbe
Il y eut un soir, il y eut un matin
Et vint le correcteur grammatical
Quand le pwet poétise
Cantouque de vos quinze ans
Je me rêvais forêt
J'étais un chêne
J'avais seize ans
Je te voyais lac
Tu en avais quinze
Et des yeux, des yeux à fendre l'âme
À l'ombre des grands saules
Les eaux vives étaient frayères
À travers les champs comme un ruisseau
Le ciel comme le temps coulait doucement
C'était au temps des commencements
Avant le grand feu
Avant le grand dérangement
Avant d'avoir tant de fois vingt ans
Forêts rasées
Lacs envasés
Ruisseaux asséchés
Frayères gelées
Pénélope n'attend personne
Ulysse ne va nulle part
On ne monte plus aux chantiers
Et pourtant c'est un bien bel été
Que cet été, que cet été
J'entends la cigale chanter
Et dans vos yeux, vos yeux ma belle
Sous la patine du temps
L'éclat de vos quinze ans
Je me rêvais forêt
J'étais un chêne
J'avais seize ans
Je te voyais lac
Tu en avais quinze
Et des yeux, des yeux à fendre l'âme
À l'ombre des grands saules
Les eaux vives étaient frayères
À travers les champs comme un ruisseau
Le ciel comme le temps coulait doucement
C'était au temps des commencements
Avant le grand feu
Avant le grand dérangement
Avant d'avoir tant de fois vingt ans
Forêts rasées
Lacs envasés
Ruisseaux asséchés
Frayères gelées
Pénélope n'attend personne
Ulysse ne va nulle part
On ne monte plus aux chantiers
Et pourtant c'est un bien bel été
Que cet été, que cet été
J'entends la cigale chanter
Et dans vos yeux, vos yeux ma belle
Sous la patine du temps
L'éclat de vos quinze ans
dimanche 25 septembre 2005
Verbosité
Cette touche de fonction modifie le niveau de verbosité de l'auteur. Chaque niveau de verbosité agit d'une façon différente pendant l'écriture. Les différentes options de verbosité sont : Normale, Haute et Basse. Quant au lecteur...
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