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dimanche 29 novembre 2009

Yvonne Lord ou la bataille des Ardennes

La Bataille des Ardennes est l'appellation donnée à l'ensemble des opérations militaires qui se sont déroulées dans les Ardennes belges et le nord du Grand-Duché de Luxembourg pendant l'hiver 1944-1945. La bataille commence le 16 décembre 1944 par une attaque surprise allemande à laquelle on a donné le nom d'« Offensive von Rundstedt ». Ironie de l'histoire, le vieux Maréchal y était opposé : il estimait que l'objectif était trop ambitieux. Les Anglo-Américains l'appellent « Battle of the Bulge » (Bataille du Saillant) vu la forme de coin que la ligne de front avait prise lorsque la pénétration allemande fut arrêtée. La bataille des Ardennes se termine fin janvier 1945 après que les Allemands furent rejetés au-delà de leur ligne de départ; ce sera leur dernière offensive.
Source: Wikipedia



Le 31 juillet 1937 le docteur André Poisson, originaire de Sainte-Eulalie, épousa à Grand-Mère Yvonne Lord, fille majeure de feu Arthur Lord et de Alice Cantin de la paroisse Saint-Paul de Grand-Mère. Gustave Poisson, avocat, fut le témoin de son frère.

Le Dr André, Joseph Arthur, était né le 23 août 1906. Son père était médecin à Sainte-Eulalie. Tous les témoins ont pu signer le registre après le baptême. Sauf son grand oncle et parrain, le révérend Arthur Lesieur, curé de Saint-Alexis-des-Monts, lequel n'ayant pu se déplacer pour la cérémonie se fit remplacer par Théophile, le frère de l'enfant.

Le 2 mars 1939, Yvonne donna naissance à un fils qu'André nomma Joseph Gustave André Michel.

Marie Alice Yvonne était né le 11 février 1906. Après le baptême, ni son père, ni ses parrain et marraine n'ont pu signer le registre.

Marguerite Bertha Julien naquit le 11 octobre 1906 à Trois-Rivières, paroisse Immaculée-Conception. Elle était la fille de Georges Julien et de Marie Louise Trépanier. Tous les témoins ont signé.

Source: registres paroissiaux du Québec (Ancestry.ca)

16 décembre 1944 (bis).
Marguerite appelle Yvonne, son amie. Madeleine, sa soeur de quelques années plus jeune, est sur le point d'accoucher. Ne pas s'inquiéter, de dire Yvonne. Que Madeleine se prépare. " Dr André passera la prendre. "

Le temps est au verglas. Dr André demande à son voisin de l'aider à poser les chaînes sur les pneus de la Ford. Madeleine met son manteau de drap trop petit, vu son état. Se coiffe gauchement d'une pointe en feutrine jaune qui a déjà connu des jours meilleurs. Et s'assoit sur la grosse valise noire qui attendait depuis quelques jours déjà. Marguerite surveille à la fenêtre l'arrivée du docteur qui demeure tout près.

Dr André arrive enfin. Il prend Madeleine, la femme de Jean, un modeste employé du moulin, et la conduit vers Ste-Thérèse, l'hôpital où elle accouchera. L'hôpital où il accouchera la soeur de l'amie d'Yvonne. Maman l'appelle "Yvonne Lord". "Yvonne" pour suggérer la familiarité, "Lord" pour rappeler, souligner, marquer sans équivoque aucune les origines modestes de désormais Yvonne Poisson, madame Docteur. La grand-mère, la tante, le père et la soeur aînée de l'enfant restent à la maison. Ils attendront le téléphone d'Yvonne à Marguerite qui ne viendra qu'au retour de Dr André quelques heures plus tard.

Après les Fêtes, Louise, la grande soeur du bébé -elle a six ans déjà- fera sa valise et deviendra pensionnaire au couvent, à moins de deux rues de là. La solution s'est imposée d'elle-même. Sinon on aurait dû déménager de ce quartier bourgeois pour retourner vivre en quartier ouvrier. Marguerite, la célibataire, est maîtresse de poste intérimaire à Grand'Mère (guerre oblige) et contribue aux frais du ménage. La grand-mère a durement élevé ses filles. Seule. Maintenant elle règne.

À Louise qui lui demande pourquoi sa maman est partie. Elle répond que c'est ce qui arrive aux enfants quand ils sont méchants. Ailleurs la bataille des Ardennes vient de commencer.

samedi 28 novembre 2009

Sais pas trop

Je me suis longtemps cru de Hérouxville et du Plateau. Sais-tu, les gars, que je sais pas vraiment quand je vous ai lâché ou si même... ou si je vous ai réellement lâché. Dans le fond là, est-ce que j'ai déjà été là. Vraiment été. Vraiment là. Sais pas. Ici là. Pas ailleurs. Là. Avec vous autres. Pas sûr. C'est quoi cette distance? Pas vraiment entre vous et moi. Mais entre moi et le monde. Et la vie. Comme un écart. Vous savez, mes amis... mais avez-vous déjà été mes amis. Ou le fus-je ? Quelle est cette langueur entre le cours et la rive, l'air qui coule et la terre qui roule. Ai-je déjà été de Hérouxville ni du Plateau ? Di-de-li, di-de-lou, lon-lère, lon-la.

samedi 21 novembre 2009

Sondeurs de rêves

Sondeurs de rêves
Prospecteurs d'horizons

Explorateurs de la rime
Découvreurs de l'assonance

Pelleteux du rythme
Sourciers du respire

Charrieux de mouvance
Gosseux d'harmonies

Troubadeurs et saltimbanques
Vous qui jouez sous les chapiteaux
Vous qui quêtez dans le métro
Vous qui dites tout
Tout haut

Sans vous ne serions
Que pleutres serviles
L'autre crime
Étant que de se taire

Hier encore compagnons de mes aubes
Vous voici frères de mes crépuscules

Chantres des petits matins gris
Célébrants des grands soirs roses
Vous éclairez mes jours
Vous colorez mes nuits

Je vous entends me dire
Au clair de la lune
Dors chez la voisine
Je crois que j'y suis

Confrérie des ébahis
Bailleurs d'espoir
Pushers de vie

Ce soir encore
Vous lancez vos chansons
Comme un pavé dans la mort
Me donnez coup de coeur
Comme on donne coup de main

Merci grand-père
Salut petit-Pierre, grand-Pierre, Claude et Jean-Guy.
Qu'il est loin le bonheur des pierres.


Pour saluer les artisans de "La boîte à chansons"

dimanche 23 août 2009

Pas le temps

"Désolé. Je n'ai pas trouvé le temps."

Justification universelle dans un monde où l'on sait fractionner la nano-seconde.

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Je dispose de 1200 caractères. Le reste, c'est de la frime.