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lundi 1 mars 2010

La belle de Cap-Chat

Ce texte a d'abord été écrit pour les "Impromptus littéraires", un atelier virtuel où l'on écrit "sous la contrainte". Cette semaine on y proposait :

Il y a loin de Montréal à Matane. Plus de 600 km de fleuve. Il y a loin de programmeur chez Ubisoft, dans le Mile-End montréalais, à pigiste chez Gagnon Enseignes, dans le parc industriel de Matane.

J'ai découvert la belle Doris au café Romolo, loin, très loin de sa Gaspésie. J'ai d'abord entendu son accent, sa musique de bord de mer. Et puis j'ai vu ses yeux comme un horizon lointain. Elle m'a dit qu'elle n'était que de passage à Montréal et qu'un monde séparait le Romolo de la cantine Chez Jacynthe où elle aimait traîner là-bas dans son pays d'estuaire.

C'était en mars. Nous sommes en juin. Je viens d'arriver à Matane. Je commence lundi chez Gagnon Enseignes. J'ai toujours avec moi le carton d'allumettes du Café Jacynthe, à une heure de route d'ici, où j'irai moi aussi flâner dans l'espoir d'y retrouver Doris, la belle de Cap-Chat.

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Je dispose de 1200 caractères. Le reste, c'est de la frime.