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lundi 19 avril 2010

Quand je vis le menu

Quand je vis le menu de maman dans le chaton de ma nouvelle bague, je me suis prise à regretter qu'il ne fut pas plutôt serti dans la girandole que je tiens de tante Aurélie et à laquelle il manquait, quand on me la confia, un brillant de la taille du menu. Quelques fois je me dis que maman aurait pu mourir plus tôt, m'évitant ainsi cette déception. D'autres fois je ne m'en prends qu'à moi de m'être trop pressée de porter le pendentif de tante chez le joaillier. Il eut été plus simple de consentir à ce que les choses advinssent en leur temps plutôt que de céder, comme je le fais souvent, à mon empressement.

Menu: petit diamant taillé en brillant ou en rose.

Une première version de ce texte a été écrite pour les "Impromptus littéraires", un atelier virtuel où l'on écrit "sous la contrainte". Cette semaine on y proposait d'écrire, en prose ou en vers, un texte commençant par l'incipit : "Quand je vis le menu".

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